Le court-métrage « la leucémie de Mika »
de Bruno ROMY
Les fées comptent bien poursuivre leurs actions de communication pour ce film afin qu’il puisse avoir l’avenir qu’il mérite!
Pour plus d’informations :
Article de Côté Caen du 25/03/2014 :
Caen Interview. Bruno Romy raconte la leucémie de sa fille, Mika
À partir d’un sujet difficile – la maladie de sa fille, Mika – Bruno Romy a tiré un film plein de créativité et éducatif. Le cinéaste raconte la naissance de ce court métrage.
Bruno Romy, on dit souvent de votre cinéma qu’il est burlesque et poétique. Vous vous reconnaissez ?
Tout à fait. Et de plus en plus. Même pour les sujets graves, je suis toujours en quête des petits détails qui font rire. Quant à l’aspect poétique, je crois que ça tient tout simplement au fait que j’aime prendre mon temps lorsque je travaille.
Avez-vous douté un instant de pouvoir appliquer ce style si particulier à un sujet qui vous touche de près, la maladie de votre fille, Mika ?
Personnellement, non. Mais c’est vrai que certains de mes proches ne voyaient pas trop comment j’allais m’y prendre. Après, je ne dis pas que cela a été aussi évident pour moi. Lorsque j’ai appris que Mika était atteinte d’une leucémie, je ne me suis pas dit tout de suite que j’allais faire un film.
Quel a été le déclic ?
Une fois que nous avons eu le diagnostic, on a partagé la nouvelle avec les copains et copines de classe de Mika. Je me suis alors rendu compte qu’il y avait beaucoup d’idées reçues sur cette maladie. Dans la foulée, j’ai proposé à la puéricultrice de ma fille d’échanger avec ces gamins de 5-6 ans. Mais je me suis vite aperçu que tout cela était trop abstrait pour eux, d’où l’idée du film.
Vous évoquez les préjugés qui entourent la leucémie. Quels sont-ils ?
Le principal est que beaucoup de personnes croient que c’est une maladie mortelle. Elle l’est encore, bien évidemment, mais la médecine a fait de très gros progrès. Il y a 30 ans, les chances de survie étaient de 10%. Elles sont aujourd’hui de 80% !
Votre court métrage mêle la réalité à la fantaisie, avec des images documentaires, de la fiction et des séquences d’animations graphiques…
Ce n’est pas quelque chose que j’ai fait consciemment. Cela s’est imposé au fur et à mesure. J’avais pris beaucoup de photos à l’hôpital, puis j’ai commencé à filmer. J’avais cette matière, puis la maman de Mika, qui est graphiste, a ajouté des dessins qui servent notamment pour toutes les séquences scientifiques.
À quel point Mika s’est investie dans ce projet ?
À 100%. J’ai vraiment collaboré avec elle en permanence. C’est elle qui a choisi la musique de Philippe Katerine, qui nous a cédé ses droits gratuitement ; la voix-off qu’on entend dans le film est la sienne. Elle m’a même fait changer le titre ! Cela devait s’appeler La Leucémie de Mimi, mais elle a insisté pour qu’on mette son prénom et non son surnom.